ALFRED BOUGEAULT

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3-Krylov (Le récit)

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KRYLOFF OU LE LA FONTAINE RUSSE SA VIE ET SES FABLES

Ivan Andreyevich KRYLOV (1769-1844)

Ecrivain russe de fables dans la tradition d’Esope et de La Fontaine, Krylov a stigmatisé les défauts de ses contemporains et de la société par des représentations animales. Il a produit 203 fables en neuf livres qui font encore partie intégrante de l’enseignement primaire et secondaire russe. Krylov a été dans son pays un des plus importants représentants du réalisme littéraire. Ses écrits sont apparus dans une période marquée par une règle de plus en plus répressive en Russie.

«Le ciel vous préserve d’avoir un ami manquant d’intelligence,

Sa plus petite maladresse peut en faire un ennemi redoutable.»

L’ours et l’Hermite, Fables, 1809

Il est né dans une petite ville provinciale non loin de Saint Petersbourg dans une famille apauvrie. Son père qui était capitaine dans la bureaucratie de l’armée est mort alors que Krylov avait dix ans. Dans sa petite enfance, Krylov jouait du violon et composait des poèmes. Il se produisait dans de nombreux concerts en famille, en quatuor avec les meilleurs virtuoses de l’époque, ainsi que comme soliste. Son éducation a été assez peu conventionnelle. Il a intégré la fonction publique impériale et quitté Tver pour Saint Petersbourg en 1783. Entre 1783 et 1793, il a écrit cinq opéras comiques et s’est entouré d’un petit cercle d’intellectuels. Pendant cette période il a édité avec Nikolai I Novikov et Alexander N. Radishchev le magasine satirique Pochva dukhov. Ils y donnaient libre cours à une critique sociale sous forme de lettres écrites par des monstres souterrains et ont eut rapidement des problèmes avec la censure. Krylov y proposait « Kaib, un conte oriental », où il dépeignait les insuffisances de l’autocratie et « Eloge à la mémoire de mon grand père », une satire dans un esprit complètement illuminé. Il a fait l’objet de la persécution politique du gouvernement répressif de la Grande Catherine et a du quitter Saint Petersbourg. Il a disparu de la scène littéraire jusqu’en 1802. Il a beaucoup voyagé pendant cette période et a eu des moments difficiles qui l’ont rendu peu disposé à exprimer librement ses opinions. Seules une comédie, Le pâté en croûte, et une tragédie comique, Trumpf, peuvent être datées de cette époque. Il fut régisseur d’une propriété à la campagne et secrétaire d’un gouverneur en 1801-02.

En 1805, Krylov a commencé à traduire les fables de Jean de La Fontaine, mais il a compris très vite qu’il pourrait aussi bien écrire les siennes. Il s’est associé au cercle culturel de A.N. Olenin qui préconisait la création d’une littérature nationale et a publié son premier recueil de fables en 1809, se consacrant entièrement à ce genre. Ses livres ayant attiré l’attention de la famille impériale, il a obtenu un poste à la bibliothèque publique de Saint Petersbourg, et y a travaillé pendant trente ans. Quand Alexandre 1er a proposé de l’aider à condition qu’il écrive « bien », il n’a absolument plus rien écrit. Entre 1824 et 1826, il n’a composé aucun poème, se faisant la réputation d’être l’homme le plus fainéant de toute la Russie.

Krylov a écrit un peu plus de 200 satires pendant toute sa vie. Beaucoup de ses aphorismes sont entrés dans le langage courant russe. Il est mort le 21 Novembre 1844 à Saint Petersbourg.

Traduit de Books and Writers

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